Photo : Cette pièce d’actionneur, destinée au système de refroidissement d’une voiture, était le sujet de plusieurs projets de recherche développés par Johnson Electric en collaboration avec l’HEIA-FR.
Photo : Cette pièce d’actionneur, destinée au système de refroidissement d’une voiture, était le sujet de plusieurs projets de recherche développés par Johnson Electric en collaboration avec l’HEIA-FR.
«Il est essentiel de promouvoir les collaborations public-privé et le canton de Fribourg l’a parfaitement compris. Tant les politiques que les responsables des Hautes écoles sont très engagés sur ce sujet.» Senior Manager chez Johnson Electric, Enno de Lange apprécie l’environnement dans lequel évolue son entreprise, qui figure parmi les leaders mondiaux sur le marché des sous-systèmes de motorisation.
«Ces dix dernières années, une quinzaine de projets de recherche pré-concurrentiels ont pu être menés par Johnson Electric en partenariat avec la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR) et d’autres acteurs industriels. Je parlerais davantage ici de développement de technologie ou de produit, à savoir l’étape qui précède le transfert technologique à proprement parler. Etre impliqué dans cette phase préliminaire nous semble primordial, afin d’influer sur la direction de la recherche et faire en sorte que le résultat de cette dernière soit commercialement exploitable.»
La relation privilégiée qu’entretient Johnson Electric avec la HEIA-FR a déjà porté de nombreux fruits. «Initié en 2010, le projet MagPlast explorait une nouvelle technologie de production d’aimants par injection de matière plastique chargée en particules magnétiques. Ce fut un grand succès et notre usine de Morat en profite encore», se réjouit le spécialiste. Mais les partenaires n’en sont pas restés là. «En 2017, nous avons monté ensemble un projet Innosuisse en vue de développer une nouvelle génération de notre actionneur – pour les climatiseurs de voitures – plus performante, légère et silencieuse, avec trois innovations à la clé. Le projet était à haut risque et nous avions placé la barre haut. Une fois de plus, la réussite a été au rendez-vous et aujourd’hui, nous sommes quasiment prêts pour la production de masse de 35 millions d’actionneurs par année. Le processus ultra automatisé nous permet d’être concurrentiels au niveau mondial», explique le spécialiste.
Mettre à profit les forces de chaque partenaire
Au rayon des satisfactions figure aussi la création – en 2015 – du centre de compétences ROSAS (Robust and Safe Systems Center Fribourg), qui réunit l’Institut des systèmes intelligents et sécurisés (ISIS) de l’HEIA-FR et les entreprises de pointe Johnson Electric, Meggitt Sensing Systems et Liebherr Machines Bulle. Sa mission? Regrouper les forces et les compétences de chaque partenaire pour réaliser des activités de recherche appliquée et de développement dans un secteur particulièrement porteur, celui des systèmes embarqués sécurisés et robustes. Enno de Lange: «En très peu de temps, nous avons obtenu des résultats très intéressants. La création à Fribourg de clusters et de centres de compétences amène beaucoup d’innovation. C’est une stratégie gagnante.»