PETIT COMPRIMÉ, GRAND EFFET
UCB FARCHIM | 04.09.2024

Depuis 1996, UCB Farchim a investi plus de 650 millions de francs suisses dans son site de Bulle, en y intégrant des outils de production industriels innovants et à la pointe de la technologie.

Le chiffre donne presque le vertige: à travers le monde, quelque 60 millions de personnes utilisent un célèbre traitement anti-allergique fabriqué intégralement à Bulle. C’est dire si le site fribourgeois d’UCB, inauguré en 1996, a pris une importance stratégique au sein du groupe biopharmaceutique belge. Près de 700 collaborateurs y garantissent la production de médicaments visant à lutter contre des pathologies neurologiques, des maladies auto-immunes et des allergies.

«Soit plus du double que lorsque j’ai rejoint l’entreprise il y a 13 ans», relève Fabrice Véricel, l’actuel directeur d’UCB Farchim. Il faut dire qu’il y a une dizaine d’années, le groupe UCB – qui est l’un des mieux placées à l’échelle mondiale sur le marché des antiépileptiques – s’est lancé un défi de taille: étendre son implantation fribourgeoise en se dotant d’une usine biotechnologique.

En moins de 30 ans, l’entreprise internationale aux 9’000 employés a injecté plus de 600 millions de francs dans son site bullois. Un investissement qui s’est avéré payant: «Le chiffre d’affaires réalisé grâce aux médicaments fabriqués sur le site de Bulle représente une proportion importante du chiffre d’affaires du groupe», souligne Fabrice Véricel. Globalement, le groupe UCB affiche des recettes annuelles de l’ordre de 5 milliards d’euros. «Si l’on mettait bout à bout tous les comprimés produits par UCB Farchim, on pourrait chaque année faire un pont entre l’Europe et l’Amérique.»

La société belge ne compte néanmoins pas s’arrêter en si bon chemin. Estimant que le futur de la santé se situe du côté des thérapies géniques et constatant que les acteurs présents sur ce marché se comptent sur les doigts d’une main, elle a consenti ces dernières années d’importants investissements dans ce domaine.

Allier performance et durabilité

Quant à l’usine biotechnologique de Bulle, elle se concentre depuis 2016 sur la production – à l’aide de procédés basés sur des cultures bactériennes – d’un médicament biologique pour traiter diverses maladies inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis cutané et la maladie de Crohn. Récemment, l’imposant bâtiment de production biologique a subi des transformations visant l’accueil d’un deuxième produit destiné à traiter le lupus, une maladie auto-immune touchant principalement les femmes. «Nous sommes actuellement en essais cliniques de phase 3; il faudra donc encore patienter quelques années avant de pouvoir démarrer la fabrication de ce médicament», précise le directeur du site.

Soucieux de réduire l’empreinte carbone de ses usines, le site de Bulle a également mis en place de nombreuses actions visant à intégrer la durabilité dans ses activités. «En ce moment, nous étudions par exemple les possibilités de recyclage de nos eaux industrielles», explique Fabrice Véricel.